Urbex: Exploration Urbaine et Humaine
La maison de Mickaël
Écritures et obsessions schizophrènes
Je suis Mikaël, et je suis l'autre aussi,
Enfermé, cloîtré, isolé, lui est ailleurs,
Les murs, les portes et les couloirs me disent mes démons,
Je suis un homme traqué, observé, écrasé par leurs voix.
Leurs mots, je les écris, les dessine, les sculpte,
Toutes surfaces tatouées,
Exorcismes inutiles,
Je ne sais plus qui je suis, je ne suis pas ce que je suis.
Il doit partir,
Voyage initiatique,
Caresser la nature, insulter les montagnes,
Mourir dans les rivières, revivre dans les bois,
Il est un homme en quête
Un besoin d'unité,
Lui et l'autre à jamais apaisés, unifiés,
il devra la trouver, la vraie, la douce réalité.
La maison de la Femme sans visage
Dans un manoir abandonné,
Une femme défigurée,
Par les années marquée,
Et sa beauté volée.
Seule dans l’obscurité,
Sans avenir, ni passé,
Et les murs fissurés, délabrés,
Et les ombres, et les voix.
Qui se souvient de son passé,
De sa beauté, de ses rires autrefois,
Mais aujourd'hui, condamnée,
Cloîtrée, abandonnée.
Et le temps a passé,
Et le visage défiguré, enfin oublié, nettoyé,
Mais le manoir, maintenant sacrifié,
Massacré, ravagé.
Dans un manoir abandonné,
Vivait une femme défigurée,
Par les années, elle n'est plus oublié,
Dans ses murs, aujourd'hui visités.
Ils se souviennent de son passé,
De sa beauté passée,
Mais maintenant, le manoir condamné,
Sous la machine, il va plier.
Et le temps a passé,
La femme et son visage,
Le manoir et ses murs.
Supprimés, mais jamais oubliés.
Les Prisonniers du Château Fruminet
Un château autrefois enflammé,
Aujourd'hui assiégé, murs mangés par les arbres,
Les barreaux des cellules, par les lianes, embrassés, brisés,
Quels prisonniers a vouloir s'évanouir dans ce monde étranger.
Et puisque le temps leur est déjà compté,
Qu'ont t'ils à espérer, mieux qu'une feuille, une liane maternelle,
Pas un mot ne pourrait s'échanger, dans cette communion enflammée,
Et tout ce qu'ils avaient perdu, pourquoi le retrouver.
Puisque leur vie se termine dans ces cages dorées,
Et la paix retrouvée,
Qu'ont t'ils d'autres à choisir, que des barreaux cassés,
Sur un
monde oublié.
Enfances perdues
Leur reste t'il quelques souvenirs
A ces enfances perdues.
Odeurs, bruits, images, qu'ont-ils pu retrouver,
Dans ces écroulements de toitures, de pierres et de planchers,
Ont ils reconnu leurs enfances fracassées,
Ont t'ils passé ces portes et ces fenêtres aujourd'hui inutiles,
Petits fantômes, ombres dans les ombres,
Ont t'ils couru dans les couloirs sans jamais s'arrêter,
Ont t'ils Sauté par ces fenêtres grandes ouvertes sur le vide,
Dans cet amoncellement de ferraille, de bois et de gravas,
Ont ils pu faire rouler leur si joli camion,
Et par le trou dans le grillage, sont t'ils passé chez le voisin,
Pour ce dernier voyage, ces enfants oubliés,
Ont ils retrouvé une enfance tranquille.