Urbex: Photos 2024 -2
La maison de l'ambassadeur de Somalie
La maison de l'ambassadeur de Somalie: Les portes de l'Enfer
Dernier spot de la journée, fatigués, heureusement facile, on entre. C'est une désolation, destruction, explosion, annihilation, pas de mots pour décrire un tel désastre. Qui a pu s'acharner à coup de masse sur ce morceau d'histoire ?
Qui peut vouloir exploser tout, y compris un pauvre chiotte de modeste céramique blanche qui se faisait pourtant si discret ?. Je m'avance vers une porte, tout me semble trop noir, je n'ai pas le temps de la toucher qu'elle s'ouvre sur l'enfer, je crie, aucune lumière, un trou noir, un type se tient devant moi, il a eu peur lui aussi, on se regarde, on a compris que ça irait , on se parle doucement, il vit là depuis 8 ans, je vois le noir derrière lui.
8 ans sans sombrer, 8 ans à se tenir debout dans cet enfer, dans ce néant.
On se quitte, je ressors avec un sale goût dans la bouche, honte et malaise.
Fin de journée.
Ce couillon de Soulages se vantait d'avoir inventé le noir, il avait apparemment raté quelque chose.
La petite maison oubliée pleine de couleurs
De la couleur, de la musique avant toutes choses
Poètes urbains post-apocalyptiques
Aperçu sur le bord de la route, aucune motivation pour rentrer dans ce cube de béton qui ne ressemble à rien, mais bon j'ai du temps, et la voiture est garée dans le coin. Il faut parfois se faire violence en Urbex, alors je rentre, rien a voir apparemment à part ce couloir vide et sans intérêt qui donne sur un local du même acabit. Chaud bouillant pour retrouver ma voiture et rentrer au bercail. Pourtant une porte au fond. J'aurai préféré qu'elle ne soit pas là celle là, mais bon j'y vais. Un petit terrain vague et un autre bloc de béton. Je me dis que l'Urbex c'est vraiment un passe temps pour oisifs aculturés, pas incultes, aculturés. Quand je pense que l'année dernière je passais mon temps entre l'école du Louvre, le musée Guimet et celui du quai Branly, j'ai comme une crise d'identité qui s'impose. Bon oublions faut finir la journée, un deuxième bloc de béton, donc. Et une sorte de grande porte de grange ?, l'architecture c'est quand même du grand n'importe quoi, enfin, je rentre. Je comprends rien à cet endroit, mais suis tout de suite preneur, du Tag original, des pics sur les murs, abattoir, EDF ?, 4 blocs genre plongée sous marine, et pour finir en beauté, mon poète prix Goncourt du jour avec ses bâtards à l'affût et sa bande de tête de V.
Je sors en riant, l'Urbex c'est pas Guimet mais c'est pas mal quand même.
Le château des Pauvres
Le château des Pauvres
Spot non prévu sur ma route avec ce petit château médiéval du 10 ème siècle, réparé au 16 ème puis ravagé par les flammes ( scénario malheureusement trop courant) au 19 ème.
Difficile et interdit d'accès, barbelés, ronces, rosiers sauvages, éboulis, je me suis traîné jusqu'à l'intérieur de la tour principale, n'ait ressenti aucune présence, aucune nostalgie, aucune angoisse. Une ruine en très piteux état, en train de sortir ou déjà sortie de l'histoire, abandonnée par tous, y compris par ses fantômes. Une infime trace que notre mère nature absorbera bientôt definivement.
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